Jean Durand

Jean Durand

Jean Durand du 3 au 26 mars 2005

« Signatures d’artistes » est très honoré de rendre hommage à cet artiste de talent décédé en l’an 2000 à Hyères.

Né à Grey dans la Haute-Saône et fait ses études à l’école de la France d’Outre Mer à Paris après avoir réussi le concours préparé à Louis Legrand en 1939. Après la seconde guerre, Jean Durand fut envoyé comme administrateur de la France  d’Outre  Mer  en mission à Madagascar de 1945 à 1957 dans différentes régions de l’île.
Nombres de personnes se souviennent de cet homme généreux et travailleur qui a œuvré pour la grande île à cette époque coloniale. De nombreux bâtiments et rues témoignent de son passage et porte son nom.

Pendant  cette période il continue à pratiquer au  cours de ses loisirs, la peinture qu’il affectionne. Il profite d’un bref séjour en métropole en raison de ses obligations professionnelles pour faire un stage dans l’atelier d’André Lhote à Paris.
Au  moment  de  l’indépendance  de Madagascar, il rentre en France avec sa famille et change d’orientation. Il intègre le privé en tant que cadre commercial au sein de l’Union des Transports Aériens de 1960 à 1977. Ses nouvelles fonctions l’amène à voyager et tisser des liens avec l’Asie et surtout le Japon.
Retraité en 1978, il se consacre alors à la peinture à plein temps et s’inscrit dans l’atelier de Edouard Mac’Avoy, avec lequel il restera ami jusqu’au décès de celui-ci en 91.
Jean Durand travaille essentiellement les paysages avec une facture et une composition rigoureusement ordonnées et structurées.

A l’instar d’André Lhote il  part d’études réalisées directement sur le terrain pour dégager l’essentiel de son sujet . Pas  de  détails anecdotiques dans sa peinture pour traduire la puissance et la beauté de la nature. Dans sa recherche d’une perfection technique, il tente de concilier la spontanéité et les précisions trop arides. L’artiste obéit à une discipline organisatrice que sa sensibilité picturale assouplie au  grès  d’une  palette subtile,  de  la douceur des tons de vert et d’ocre, de l’olive à l’amande du sud de la France, aux couleurs de terre, de tuiles et de la pierre.

Jean Durand, homme solide et de rigueur mêlé à une âme d’artiste,  peignait avec humilité mais aussi détermination et nous laisse une œuvre hors des modes et de l’usure du temps, d’une infinie beauté.